jeudi 7 juillet 2011

D'abord les forêts : Je vois les yeux fermés

Je vois les yeux fermés

Installation à l'Abbaye de Longuay (route D20 entre Aubepierre-sur-Aube et Dancevoir), dans la grange à Dîme

(installation présentant côte à côte ma sculpture et une oeuvre numérique d'Art Kollectiv Konstruct)

Cette installation présente la sculpture de l’humanimal allongé sur le dos, les yeux clos, paisible.
Une légère lumière est posée sur le corps blanc de la sculpture.
On entend des voix mystérieuses dans cette atmosphère sacrée: elles disent «Je vois les yeux fermés», «Tout mon corps n’est que des yeux», «Je meurs et il naît», etc.




D'abord les forêts : Je regarde de tous les côtés!

Je regarde de tous les côtés

Installation à la Maison Laurentine, à Aubepierre-sur-Aube, dans la cave

Un humanimal (sculpture en plâtre, moitié humaine, moitié animale) est couché ventre contre terre dans cette cave, il a la tête carrément plongée dans le gravier.
Son corps en tension indique qu’il est bien vivant et pas mort, mais il fouille éternellement le sous-sol, scrute les profondeurs infernales. Qu’y voit-il? Nous ne le saurons pas, et le personnage se targue d’avoir ce don que nous, humains, n’avons pas, de pouvoir voir ; comme preuve le titre narquois «Je regarde de tous les côtés».




D'abord les forêts : Danse voir!

Danse voir!

Installation à la Maison Laurentine, à Aubepierre-sur-Aube, dans le cellier à pommes


Par une ouverture étroite et sombre, le regard du spectateur tombe sur une image un peu magique, étrange, chamanique: c’est une apparition du vieux cheval blanc à l’intérieur duquel danse depuis des siècles le vieux chaman, se mouvant éternellement dans le corps de l’animal.
Cette danse fiévreuse du chaman prolonge joyeusement la longue vie de son hôte-esprit; elle célèbre l’identification à l’impérissable.

Cette image centrale fait écho au très vieux cheval blanc présent au village voisin de Dancevoir.
Au bord du champ, on rêve de voir danser cet être merveilleux.

Il s'agit d'un dessin au crayon noir et à la peinture noire, installé sur un panneau de bois peint.




D'abord les forêts : Monstrum

Monstrum

Installation dans la porcherie de Mr Mitaut et Mme Cossalter, à Dancevoir.

En entrant dans ce lieu autrefois bruyant et habité, aujourd’hui silencieux, on se retrouve face à un hibou monstrueux, gardien des lieux et de son habitant... Il est en effet perché sur le dos de son porteur, accablé sous le poids de l’animal-esprit. Cette oeuvre placée au centre de l'installation s'appelle le Porteur de l'esprit du hibou monstre.

En s’approchant on découvre dans les cellules de chaque côté de l’allée centrale des «restes», des matériaux bruts de création de cette sculpture massive, mélangeant plâtre et papier dessiné.
D’un côté on voit des morceaux de moulages en plâtre, fragments de corps abandonnés.
De l’autre on reconnaît des grandes feuilles de papier, des pigments noirs, formant au fur et à mesure des faces d’oiseaux.

Ce monstre est peut-être le gardien d’un trésor... le trésor de l’immortalité? Ici où est le trésor? L’oiseau symbolise-t-il le monstre intérieur de l’artiste?

Cette installation fait référence à la gravure de Goya «Le sommeil de la raison engendre des monstres» qui présente l’artiste endormi, assailli par des dizaines de chouettes ou chauves-souris représentant les visions, les monstruosités transformées en Art.

Ici, le monstre domine son propre créateur; ils ne font qu’un, ils sont unis et ont besoin l’un de l’autre.

Monstrum, en latin, signifie à la fois le monstre, cette chose étrange et hideuse qui sort de la nature, mais aussi l’avertissement des dieux, le présage divin et le fait prodigieux. Par extension, il est aussi le fléau, le malheur qui nous tombe dessus... Ou bien est-ce aussi la merveille, la chose incroyable et prodigieuse?

Dans les cases de droite, on peut voir la construction du dessin, l'univers de l'animal dessiné, fantasmé, qui prend formes et plumes au fur et à mesure.





Dans la partie gauche de la porcherie, les cases abritent des restes de moulages de corps humain, pieds, jambes, tête... Des traces de pas, dans le plâtre, indiquent que quelque chose s'est passé, une naissance, un parcours.




Le porteur de l'esprit de hibou monstre, gardien de cet espace, symbolise la réunion de ces deux univers, l'homme et l'animal, la sculpture et le dessin.










D'abord les forêts...Opus 2

Du 3 juillet au 25 septembre 2011 a lieu la deuxième édition de D'abord les forêts, des parcours artistiques entre les vallées de l'Aube et de l'Aujon, dans le sud de la Haute-Marne.
Sur les thèmes de sauvagerie / animalité / monstruosité / humanité / domesticité, de nombreux artistes envahissent et investissent des lieux d'exposition atypiques et insolites, dans les villages, dans la nature, dans des granges ou porcheries...

C'est l'association La Maison Laurentine, centre d'art discret, qui est à l'initiative de ce projet.

J'expose pour cette édition de D'abord les forêts 4 installations, dont 2 œuvres inédites et 2 œuvres de 2005 présentées de façons inédites.

- dans le village de Dancevoir, dans l'ancienne porcherie de Mr Mitaut et Mme Cossalter, installation Monstrum.
- à l'abbaye de Longuay, entre Aubepierre-sur-Aube et Dancevoir, installation d'un humanimal, Je vois les yeux fermés.
- à la Maison Laurentine, à Aubepierre-sur-Aube, installation Danse voir!, dans le cellier à pommes.
- à la Maison Laurentine, à Aubepierre-sur-Aube, installation d'un autre humanimal, Je regarde de tous les côtés!.

Le porteur de l'esprit de la baleine au Château d'Avignon

L'exposition Si loin, si proche, ... bêtes et hommes au Château d'Avignon, a ouvert ses portes le 1er juillet 2011.
Sur un site exceptionnel, au coeur de la Camargue ( le nom du lieu est trompeur... le château n'est pas à Avignon mais entre Arles et les-Saintes-Maries-de-la-mer !), cette exposition collective sur la relation entre les hommes et les animaux accueille une trentaine d'artistes et des installations magnifiques.

J'ai la chance de faire partie de cette sélection pointue faite par les deux commissaires de l'expostion Agnès Barruol et Véronique Baton, parmis des artistes comme Louise Bourgeois, Anne Ferrer, Toni Grand, Karen Knorr, etc.
C'est ma sculpture du Porteur de l'esprit de la baleine échouée qui est exposé au premier étage du château, dans l'antichambre.




L'exposition est visible tout l'été 2011 et plus, du 2 juillet au 31 octobre.
Pour plus d'informations: 04.90.97.58.60 ou sur le site www.culture-13.fr


Le porteur de l'esprit du hibou monstre

Le porteur de l’esprit du hibou monstre
2011, sculpture
plâtre (moulage taille humaine), bois, métal, papier.

Cette sculpture, faisant partie du travail sur les Porteurs d'esprits, a été créée en 2011, spécialement pour son premier lieu d'exposition, une ancienne porcherie au village de Dancevoir dans la Haute-Marne.
Elle fait partie dans cette exposition d'une installation plus large, appelée Monstrum, qui comprend d'autres parties de sculptures et dessins.