lundi 27 février 2012

Chasse au cerf, dessin-film

Le projet de film Chasse au cerf, inspiré du tableau de Cranach l'ancien La chasse au cerf de l’électeur Johan Friedrich le sage, est un court métrage à la forme originale, entre réalité filmée et dessin, ce que j’appellerai un « dessin-film».

Dans une forêt changeante au fil des saisons et des heures, entre réalité et fantasme, se produit une étrange chasse au cerf. Un cerf, fait de papier et de traits de crayon est poursuivi par un chasseur manipulateur de marionnette. Leur relation est ambiguë, parfois ils ne font qu’un. Ils naissent, meurent ensemble et se transfigurent.

SYNOPSIS
Le début du film montre la naissance d’un homme. Il devient chasseur, manipulateur de marionnette.
Le dessin (dessein) d’un cerf, fait de papier et de traits de crayon s’impose à lui.
Alors commence une course poursuite dans la forêt.
La chasse est confuse. Dans la course parfois violente il y a une concordance qui se crée entre le chasseur et le chassé. Par moment le chasseur et le cerf, qui équivalent au marionnettiste et sa marionnette, ne font qu’un.
Une voix off ressasse une liste de questionnements ininterrompus, un enchaînement continuel d’interrogations, plus ou moins fondamentales. Cette voix poursuit les personnages emportés par la chasse, elle les pourchasse obstinément.
La quête et la destiné de cette chasse restent mystérieuses et sans réponse. La fin tragique n’apporte pas une conclusion mais un recommencement, formant ainsi une boucle absurde.

SCENARIO,
imaginé par Franz Bartelt et Julie Faure-Brac

La forêt, lieu où le « monde » n’entre pas, est le seul espace dans lequel j’ai envie de faire des films, parce que la forêt est le symbole d’un mystère ambivalent, qu’elle est génératrice à la fois d’angoisse et de sérénité, d’oppression et de sympathie, comme toutes les puissantes manifestations de la vie.
« Imiter le monde ». Voilà ce qui m’intéresse. Mais l’imiter dans le rêve !

UN DESSIN-FILM
Ce projet associe le cinéma et le dessin. C’est le rêve et le fantasme de rentrer au coeur de l’univers suggéré par le tableau mais aussi de se trouver dans l’oeuvre même de Cranach, pas seulement dans ce qu’elle représente mais ce qu’elle est intrinsèquement.
Le projet intègre réellement le dessin à l’image filmée. Le dessin est la matière première des marionnettes utilisées dans le film. Chaque marionnette, qu’elle soit un volume réalisé avec une base de tissu résiné ou un morceau de tissu plat, est recouverte de papiers délicats (papiers de Chine) sur lesquels j’ai dessiné minutieusement chaque poil de l’animal au crayon noir.
Grâce au cinéma (au son et au mouvement), cette texture de poils dessinés prend une nouvelle dimension. Le dessin se met à vivre, à s’animer.


Tournage prévu en 2012-2013.
...





Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire